Autogestion du diabète

Impact de la dépression sur les comportements d’autogestion du diabète

 

Présentation

Pourquoi faire cette étude ?

L’autogestion est une composante essentielle à la prise en charge des maladies chroniques. Elle implique que les personnes atteintes acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires au contrôle de leur maladie et au développement d’un pouvoir d’agir sur leur santé à long terme. Les patients atteints de diabète de type 2 doivent adopter plusieurs comportements d’autogestion, dont une saine alimentation, un exercice physique régulier, une surveillance quotidienne de leur glycémie, ainsi qu’une prise régulière de médication. Le manque d’adhésion à ces comportements d’autogestion accroît le risque de complications (maladie cardiovasculaire, néphropathie, neuropathie, rétinopathie) et de décès.

La dépression est une maladie mentale fréquente chez les personnes diabétiques qui est associée à une mauvaise autogestion du diabète, à un moins bon contrôle de la glycémie, à davantage de complications et à un taux de mortalité plus élevé. Par ailleurs, tout comme dans la population en général, les femmes sont deux fois plus sujettes à la dépression que les hommes. Toutefois, ceux-ci sont davantage susceptibles de souffrir des conséquences néfastes de la dépression que les femmes.

Cette étude permettra d’acquérir une compréhension plus approfondie de la relation négative entre la dépression et les comportements d’autogestion du diabète selon le genre. Il s’agit de connaissances déterminantes vers l’élaboration d’interventions efficaces auprès des personnes atteintes de diabète et de dépression, une clientèle hautement vulnérable à développer des complications du diabète et à en mourir. Si nous sommes en mesure de déterminer que la relation entre la dépression et l’autogestion du diabète est sujette à l’action de variables médiatrices telles que le sentiment d’auto-efficacité, les représentations du diabète et la qualité de la relation médecin-patient, des interventions ciblées autour de ces dimensions pourront être développées et leur efficacité vérifiée dans le cadre d’essais cliniques randomisés.

 

Les objectifs

L’étude vise à vérifier la validité de trois hypothèses :

  • Les personnes souffrant de dépression manifestent moins de comportements d’autogestion du diabète que les personnes ne souffrant pas de dépression et ont un moins bon contrôle de leur maladie et de leur hémoglobine glyquée (A1c).
  • Les variables suivantes jouent un rôle important (variables médiatrices) dans la relation entre la dépression et l’autogestion du diabète : représentations de la maladie, sentiment d’auto-efficacité, motivation, soutien social, qualité de la relation médecin-patient, qualité des soins, capacité générale d’autogestion.
  • La relation négative entre la dépression et les comportements d’autogestion du diabète est plus forte chez les hommes que chez les femmes.

 

Méthodologie

Au total, 295 patients (148 hommes et 147 femmes) atteints de diabète de type 2 ont été recrutés après leur participation à un programme d’éducation dans une Unité de jour du diabète (UJD) et invités à compléter des questionnaires standardisés mesurant les variables à l’étude à trois moments : un mois après la participation au programme, six mois plus tard et douze mois plus tard. Une mesure de leur hémoglobine glyquée a été prise à chacune de ces occasions.

 

État d’avancement des travaux

Cette étude est maintenant complétée.

 

Publications

Articles scientifiques

Communications scientifiques

 Représentation dans les médias 

 

Équipe de recherche

Janie Houle, Ph. D.
Département de psychologie, Université du Québec à Montréal
houle.janie@uqam.ca

Marie-Dominique Beaulieu
Département de médecine familiale, Université de Montréal
marie-dominique.beaulieu@umontreal.ca

François Lespérance
Département de psychiatrie, Université de Montréal
francois.lesperance@umontreal.ca

Jean-Louis Chiasson
Faculté de médecine, Université de Montréal
jean.louis.chiasson@umontreal.ca

José Côté
Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal
jose.cote@umontreal.ca

Jean Lambert
Département de médecine sociale et préventive, UdeM
jean.lambert@umontreal.ca

Irène Strychar
Département de nutrition, Université de Montréal
irene.strychar@umontreal.ca

 

Personnel de recherche

Catherine Purenne
Coordonnatrice de projet
Université du Québec à Montréal
purenne.catherine@uqam.ca

Jocelyne Gagné
Secrétaire
CRCHUM
jocelyne.gagne@umontreal.ca

Francis Allard
Assistant de recherche

Catherine Guillou-Ouellette
Assistante de recherche

Olivier Marchildon
Assistant de recherche

 

Partenaires

Nahla Jilwan
Médecin-chef
Hôpital Notre-Dame

Jean-Louis Chiasson
Médecin-chef
Hôtel-Dieu

Françoise Desrochers
Infirmière-chef
Hôtel-Dieu

Daniel Caron
Médecin-chef
Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Monique Bernard
Infirmière-chef
Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Manon Sarrazin
Infirmière
Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Zeina Yared
Médecin-chef
Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal

Bettyna Frédéric
Infirmière-chef
Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal

Serge Langlois
Président directeur général
Diabète Québec

 

Financement

Institut de recherche en santé du Canada (IRSC)