Santé des hommes

Les hommes et la santé : à la recherche de modèles masculins sains

 

Présentation

Pourquoi faire cette étude ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé se définit comme étant « un état de complet bien-être physique, psychologique et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Conséquemment, les comportements favorisant la santé, aussi appelés « comportements promoteurs de santé », réfèrent à des comportements qui sont reconnus sur le plan scientifique comme ayant un impact positif sur la santé physique ou mentale. Il s’agit par exemple d’une saine alimentation, d’un exercice physique régulier, d’une consommation modérée d’alcool, de l’abstinence tabagique, du recours aux services de santé, d’un sommeil suffisant, d’un réseau social soutenant, etc.

Au Canada, les hommes ont en moyenne une espérance de vie de 78 ans, soit cinq ans de moins que celle des femmes (83 ans). Une partie de cette différence peut être attribuable à l’adoption moins fréquente par ces derniers de comportements promoteurs de santé. Jusqu’à présent, les recherches qui se sont intéressées aux facteurs déterminant l’adoption de comportements promoteurs de santé se sont généralement limitées à établir des comparaisons entre les hommes et les femmes. Pourtant, les hommes ne forment pas un groupe homogène. Bien que certains tendent à négliger leur santé, d’autres en prennent grand soin.

À l’heure actuelle, très peu de données sont disponibles sur ces hommes qui adoptent des comportements promoteurs de santé en dépit des normes occidentales du rôle masculin, de la pression de leur groupe de pairs ou des contraintes imposées par le groupe socioéconomique auquel ils participent. Ainsi, il apparaît nécessaire de développer une compréhension plus fine et nuancée des facteurs influençant l’adoption des comportements promoteurs de santé auprès des différents sous-groupes masculins. Ces informations seront utiles afin d’adapter les interventions à leurs besoins particuliers. Notre étude s’avère donc une étape préalable essentielle qui fournira les informations nécessaires à la conception d’interventions novatrices de promotion de la santé auprès des hommes qui pourront ensuite être expérimentées.

 

Les objectifs

Le principal objectif de cette étude est de mieux comprendre les facteurs associés à l’adoption de comportements promoteurs de santé chez les hommes.

Plus spécifiquement, celle-ci vise l’atteinte de deux objectifs :

  • Examiner l’influence de l’identité de genre (modèle masculin occidental), du statut socioéconomique, du groupe de pairs, de la conjugalité et de l’engagement paternel, tant sur les représentations de la santé (valeur accordée à la santé, sentiment d’auto-efficacité, lieu de contrôle) que sur l’adoption de comportements promoteurs de santé;
  • Explorer en profondeur les stratégies utilisées par les hommes qui adoptent des comportements promoteurs de santé malgré un contexte socioprofessionnel défavorable.

 

La méthodologie

En collaboration avec des syndicats partenaires, dont CSD Construction, la Fédération des policiers municipaux du Québec, le Syndicat des Métallos et TCA-Québec, l’étude se déroulera en deux phases d’égale importance. Tout d’abord, un échantillon de près de 2 000 travailleurs, dont une moitié occupe un emploi typiquement masculin (80 % ou plus d’hommes) et l’autre un emploi mixte (environ 50 % d’hommes), sera constitué de manière aléatoire pour participer à la première phase de l’étude. Dans cette dernière, dite quantitative, des hommes adultes seront invités par l’intermédiaire de leur syndicat à remplir un questionnaire visant à mesurer leurs comportements promoteurs de santé. Ce questionnaire leur sera transmis par la poste et sera également disponible en ligne.

La seconde phase de l’étude sera qualitative : au cours de celle-ci, des entrevues individuelles en profondeur seront réalisées auprès de 64 hommes ayant complété l’étude quantitative et ayant obtenu les résultats les plus élevés malgré un contexte défavorable (peu de soutien de la famille ou des pairs, horaires de travail difficiles, faible statut socioéconomique, adhésion élevée aux normes de la masculinité). L’avantage d’intégrer une étude qualitative à l’étude quantitative est de permettre un recoupement des informations obtenues par ces différentes méthodes et d’acquérir une compréhension plus approfondie du phénomène étudié. 

 

État d’avancement des travaux

Cette étude est maintenant complétée.

 

Publications

COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES

ARTICLES SCIENTIFIQUES

REPRÉSENTATION DANS LES MÉDIAS

(Ces entrevues font suite à l’article Des amitiés salutaires – En matière de santé masculine, l’influence des pairs compte plus que celle de la conjointe de Pierre-Étienne Caza paru dans Actualité UQAM le 20 novembre 2017 et qui traite de l’article Peer Positive Social Control and Men’s Health-Promoting Behaviors paru dans le American Journal of Men’s Health en juillet 2017.

  • Entrevue de 20 minutes à l’émission «Questions d’actualité» animé par Jean-Philippe Trottier à la Radio Ville-Marie, portant sur les comportements de santé des hommes. (25 janvier 2018).
  • Blogue invité dans le Huffpost Quebec (18 janvier 2018) «Oui, les hommes sont influencés par leurs amis»

 

Équipe de recherche

Janie Houle, Ph. D.
Département de psychologie, Université du Québec à Montréal
houle.janie@uqam.ca

Dr. Nathalie Auger, MD
Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)                                
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
nathalie.auger@inspq.qc.ca

Lyne Cloutier, Ph. D.
Département des sciences infirmières, Université du Québec à Trois-Rivières
lyne.cloutier@uqtr.ca                                                                                                 

Francine de Montigny, Ph. D.
Département des sciences infirmières,  Université du Québec en Outaouais
francine.demontigny@uqo.ca

Bernard Roy, Ph. D.
Faculté des sciences infirmières, Université Laval
bernard.roy@fsi.ulaval.ca

Gilles Tremblay, Ph. D.
École de service social, Université Laval
gilles.tremblay@svs.ulaval.ca

Isabelle Gaboury, Ph. D.
Faculté de médecine, Université de Sherbrooke
isabelle.gaboury@usherbrooke.ca

 

Personnel de recherche

Catherine Purenne
Coordonnatrice de projet
Université du Québec à Montréal
purenne.catherine@uqam.ca

Benoit Martel
Agent de recherche
Université du Québec à Montréal
martel.benoit@uqam.ca

Jocelyne Gagné
Secrétaire
Centre de recherche du Centre hospitalier de l’université de Montréal
jocelyne.gagne@umontreal.ca

 

Collaborateurs

André Beaulieu
Directeur général
Autonhommie

Rose-Marie Charest
Présidente
Ordre des psychologues du Québec

Denis Côté
Président
Fédération des policiers municipaux du Québec       

Guy Terrault
Président
CSD Construction  

Harold Dion
Médecin
Clinique médicale l’Actuel     

Johanne Laguë
Chef scientifique de l’unité Habitudes de vie
Institut national de santé publique du Québec

Michel Lavallée
Coordonnateur du dossier de la santé et du bien-être des hommes
Ministère de la santé et des services sociaux du Québec

Sylvain Martin
Directeur québécois
TCA-Québec

Daniel Roy
Président
Syndicat des Métallos

 

Financement

Institut de recherche en santé du Canada (IRSC)